Стихи в переводе на французский язык (Бунин) - страница 2


Partout, il y a un vif rayonnement,

Le sable est comme la soie; et je me serre

Contre le pin, je sens que j’ai dix ans

Mais ce tronc est un lourd géant austère.


Lа rude écorce est ridée et chauffée!

Et ce n’est pas l’odeur des conifères

Que je sens, mais celle de la chaleur et

De la sécheresse de la lumière solaire.


Le minuit est profond, le croissant réfléchit;

La ferme est seule dans les champs…

Une large plaine dort dans le silence de la nuit,

On sent la tiédeur du vent.

Éclairés de très loin, les champs des blés mûris

Se tiennent comme une mer sans fin…

Puis le vent souffle plus fort, les champs endormis

Bruissent des épis presque pleins.

Mais le vent souffle toujours, au ciel, les nuages

Cachent peu à peu le croissant,

Une grande ombre douce qui, lentement dans l’air,

nage,

Couvre les prés et les champs.

Une houle cendrée est au-dessus de larges champs;

Au-dessus de la lisière,

La lumière qui descend de petits nuages en vibrant

Court par une onde d’or, très claire.

La nuit paraît à un rêve, à un conte de fées,

Le doux sommeil est inquiet

Par la caresse anxieuse de la belle nuit d’été

Au point du jour en juillet …


***


La lumière disparaît tellement triste

Au coucher du soleil! Regardez:

Sur le chaume, derrière la proche lisière,

On ne voit rien plus loin dans les prés.


Sur la plaine, la pénombre d'automne

Se répand dans la nuit largement;

Les silhouettes des saules sont visibles

À l'ouest écarlate légèrement.


Pas de bruit! Le cœur plein de tristesse

En languit, mais personne ne comprends…

Est-ce parce qu’on est si loin d’un gîte,

Est-ce parce qu'il fait si sombre aux champs?


Ou est-ce parce que l'automne qui s’approche

Sent toujours quelque chose de très cher:

D’une tristesse silencieuse du village

Et de nos champs déserts?

Les champs deviennent plus sombres et la lumière

solaire

S’y noie avant la nuit comme dans la mer sans fin,

L'obscurité douce suit dans la steppe la lumière

Muette et triste qui s'éteint.


Seuls des zisels y sifflent ou sur la dérayure,

Comme une ombre, une gerboise court

mystérieusement

Par de grands sauts rapides sans bruit à toute allure,

En s’éclipsant aux champs…


***


Tous les oiseaux partent. Le bois vide

Périt, malade, de la façon

Docile et le ravin humide

Sent une odeur de champignons.


Ils deviennent clairs, les fourrés denses.

Sous les buissons, l’herbe est foulée.

Avec les pluies d’automne intenses,

Les feuilles vont se décomposer.


Le vent souffle aux champs. Le jour sombre

Est frais et toute la belle journée,

J’erre dans la steppe jusqu’aux pénombres

Loin des villages et des cités.


Bercé par le pas monotone