Pendant la campagne de 1621, presque toutes les villes huguenotes du Poitou, de Saintonge et de Guyenne, La Rochelle exceptée, ont été conquises, de sorte que ces provinces furent soumises au pouvoir royal. Mais le siège de Montauban, qui servait de clef au Languedoc entier, ne réussit pas à l'armée de Louis XIII. La campagne de 1622 visait directement le Languedoc qui fut complètement conquis et ses villes occupées par les régiments royaux. Ainsi le Sud et le Sud-Ouest huguenots étaient soumis. Restait à prendre La Rochelle, ce qui était impossible pour le moment la marine militaire faisant défaut.
En 1625 les huguenots, se préparant au siège imminent de La Rochelle, prirent les îles qui couvrent la ville du côté de la mer. Au début de l'année suivante l'armée royale y rétablit le status quo ante.
Le siège de 1627–1628, longuement préparé, a démontré la faiblesse du parti huguenot. La ville fut non seulement bloquée mais complètement isolée des provinces huguenotes dont les ressources humaines et pécuniaires avaient été gravement atteintes pendant les campagnes précédentes, ce qui a joué un rôle décisif dans la prise de La Rochelle. En 1629, les derniers points d'appui des huguenots dans les montagnes du Languedoc furent liquidés et le parti dissous.
Cette courte analyse montre que le gouvernement avait un certain plan stratégique et que ses succès allaient en se renforçant. Il est à noter que les campagnes de 1621–1622, qui ont préparé d'une manière efficace la victoire complète des années 1628–1629, sont ordinairement estimées par les historiens comme infructueuses, honteuses même pour le gouvernement. En fait, il était impossible d'obtenir une victoire complète et de prendre La Rochelle sans avoir préalablement conquis les provinces du Sud et de Sud-Ouest, ce qui fut précisément réalisé pendant les premières campagnes.
La structure sociale du parti huguenot a aussi contribué, et de beaucoup, au succès de l'absolutisme. Quoique le lien religieux était très fort, les intérêts économiques et politiques de classe divisaient le parti de manière profonde. Les nobles, poursuivant leur programme d'indépendance politique et de défense des privilèges de toute l'aristocratie féodale (indépendamment de la religion), prétendaient se servir à leur gré des ressources militaires et financières du parti. Ce programme, réactionnaire et séparatiste, n'était pas accepté dans son entier par la bourgeoisie huguenote, royaliste pour la plupart dans le plan politique et qui voulait conserver ses privilèges économiques et fiscaux en participant en même temps au progrès industriel et commercial de la France. Elle appréciait l'oeuvre centralisatrice et mercantiliste de l'absolutisme, surtout ses démarches faites en faveur du commerce français à l'étranger. Cette position royaliste était renforcée objectivement par le fait que l'évolution générale du pays était orientée dans le sens bourgeois et que l'absolutisme de cette époque servait à sa manière au progrès du capitalisme.