Дамы без камелий: письма публичных женщин Н.А. Добролюбову и Н.Г. Чернышевскому (Вдовин) - страница 116

Твоя Эмилия целует тебя.

Париж, 1 ноября 1860

№ 55

10 ноября <1860 г.>, Париж


Paris, le 10 novembre

Mon cher ami, je crois que tu me garde[s] rancune ou que tu es fâché contre moi, parce que tu ne viens pas. Je ne te comprends pas. Que tu te fâche contre moi? Tu dois savoir comme je suis capricieuse, mais je t’en prie n’y fait pas atention [attention]. Viens ou écris-moi si tu es malade, mais j’aime[rais] mieux que tu viennes me voir car je m’ennuie beaucoup de toi. Viens demain, dimanche, passer la presdiné [l’après-diner] avec moi. Je crois que cela te fera plaisir. Je crois que ma lette [lettre] te parviendra car j’espère que tu n’es pas parti sans me dire adieu. Je t’embrasse,

Emilie.

РО ИРЛИ. Ф. 97. Оп. 2. Ед. хр. 123. Л. 6–6 об.


Перевод:


Париж, 10 ноября

Мой дорогой друг, думаю, ты на меня обижен или злишься, раз не приходишь. Не понимаю тебя. Отчего ты злишься на меня? Ты должен знать, какая я капризная, но прошу, не обращай на это внимания. Приходи или напиши, если ты болен, но лучше бы ты пришел, потому что я очень по тебе скучаю. Приходи завтра в воскресенье после полудня побыть со мной. Думаю, это доставит тебе удовольствие. Полагаю, ты получишь мое письмо, потому что, надеюсь, ты не уехал, не попрощавшись[342]. Целую тебя,

Эмилия.
№ 56

11 ноября <1860 г.>, Париж


Mon cher ami,

je t’écris pour te remercier de la bonté que tu as encore eue à mon égard. D’après la lette [lettre] que tu m’avais envoyée la veille: je l’ai lue, elle m’a fait beaucoup [beaucoup] de mal au commencement, mais la fin était meilleure. Je ne veux pas me fâcher avec toi, malgré ce que tu as pu dire comme je suis à peu près.

Bien que le froid [ne] m’empêche pas de sortir moi veux-tu que demain je vais te voir? C’était mon intention aujourd’hui. Je serais allée te voir avec Marie, mais dans la position où je me trouvais encore j’ai une peur que le froid me saisise [saisisse]. J’ai eue [eu] envie d’aller te voir sans t’écrire mais d’abord j’ai crainte de [te] compromettre; ensuite, maurai [m’aurais-] tu bien reçu? Enfin, j’en ai l’espoir que si tu veux me voir tu me recevais bien, tu es trop bon pour cela. Ecris-moi aussitôt la lette [lettre] reçu[e]. J’irai te voir si tu le veux. Si au contraire – viens me voir. Tu ne peux pas refuser cela puisque tu dis m’aimer et je le sais. Et au revoir donc, je n’ose pas dire que je t’embrasse. Tu dirais encore que c’est [de la] pur[e] ipocrisie [hypocrisie]. Je te serre selement [seulement] les mains.

Émilie.

Paris, le 11 novembre

РО ИРЛИ. Ф. 97. Оп. 2. Ед. хр. 123. Л. 8–9 об.