Chapitre CCLVIII – La ronde de M. de Gesvres...................744
– 4 –
Chapitre CCLIX – Le roi Louis XIV......................................753
Chapitre CCLX – Les amis de M. Fouquet ...........................764
Chapitre CCLXI – Le testament de Porthos......................... 773
Chapitre CCLXII – La vieillesse d'Athos .............................. 781
Chapitre CCLXIII – Vision d'Athos ..................................... 788
Chapitre CCLXIV – L'ange de la mort..................................797
Chapitre CCLXV – Bulletin.................................................. 804
Chapitre CCLXVI – Le dernier chant du poème ..................813
Chapitre CCLXVII – Épilogue ............................................. 822
Chapitre CCLXVIII – La mort de M. d'Artagnan................. 851
Bibliographie – Œuvres complètes...................................... 860
À propos de cette édition électronique................................ 887
– 5 –
Chapitre CXCVII – Roi et noblesse
Louis se remit aussitôt pour faire un bon visage à M. de La Fère.
Il prévoyait bien que le comte n’arrivait point par hasard. Il sentait vaguement l’importance de cette visite ; mais à un homme du ton d’Athos, à un esprit aussi distingué, la première vue ne devait rien offrir de désagréable ou de mal ordonné.
Quand le jeune roi fut assuré d’être calme en apparence, il donna ordre aux huissiers d’introduire le comte.
Quelques minutes après, Athos, en habit de cérémonie, revêtu des ordres que seul il avait le droit de porter à la Cour de France, Athos se présenta d’un air si grave et si solennel, que le roi put juger, du premier coup, s’il s’était ou non trompé dans ses pressentiments.
Louis fit un pas vers le comte et lui tendit avec un sourire une main sur laquelle Athos s’inclina plein de respect.
– Monsieur le comte de La Fère, dit le roi rapidement, vous êtes si rare chez moi, que c’est une très bonne fortune de vous y voir.
Athos s’inclina et répondit :
– Je voudrais avoir le bonheur d’être toujours auprès de Votre Majesté.
Cette réponse, faite sur ce ton, signifiait manifestement : « Je voudrais pouvoir être un des conseillers du roi pour lui épargner des fautes. »
Le roi le sentit, et, décidé devant cet homme à conserver l’avantage du calme avec l’avantage du rang :
– 6 –
– Je vois que vous avez quelque chose à me dire, fit-il.
– Je ne me serais pas, sans cela, permis de me présenter chez Votre Majesté.
– Dites vite, monsieur, j’ai hâte de vous satisfaire.
Le roi s’assit.
– Je suis persuadé, répliqua Athos d’un ton légèrement ému, que Votre Majesté me donnera toute satisfaction.